Le contexte sociétal de ce pari scientifique Bioregate INFLAMOS 38 est le vieillissement grandissant de la population française faisant accroître le nombre de patients atteints de pathologies inflammatoires dégénératives du squelette.
La parodontite est une maladie affectant l’os alvéolaire, support des dents, très répandue puisque rencontrée chez plus de 50% de la population adulte française. Cette incidence s’accroit avec l’âge pour dépasser 70% chez les personnes de plus de 65 ans.
La polyarthrite rhumatoïde, caractérisée par une destruction des articulations et des érosions osseuses, affecte des millions de personnes dans le monde et représente une cause majeure d’invalidité.
Objectifs du projet
L’objectif principal de ce projet est d’apporter des preuves de concept sur l’utilisation thérapeutique de l’IL-38 dans deux maladies inflammatoires chroniques dégénératives partageant des similitudes pathogéniques : la parodontite et la polyarthrite rhumatoïde. Ces maladies affectent des millions de personnes, mais jusqu’à 40% des patients restent insensibles aux traitements actuels. L’IL-38 est une nouvelle cytokine de la famille de l’IL-1 présentant de fortes homologies avec l’IL-1Ra et l’IL-36Ra qui ont montré des activités anti-inflammatoires in vitro et in vivo.
Résultats attendus
Notre hypothèse est que l’IL-38 agit comme un inhibiteur naturel de l’inflammation qui pourrait trouver des applications thérapeutiques dans ces maladies inflammatoires dégénératives. Ainsi, nous espérons montrer dans des cohortes de patients atteints de parodontite ou de polyarthrite rhumatoïde, l’intérêt de l’IL-38 et démontrer sur des modèles expérimentaux animaux appropriés son potentiel thérapeutique. L’une des principales perspectives est de générer suffisamment de données de manière à postuler à des appels d’offre internationaux.
Méthodologie
L’expression de l’IL-38 endogène sera étudiée dans des cohortes de patients atteints de parodontite ou de polyarthrite rhumatoïde. Nous chercherons d’éventuelles corrélations avec les données biologiques et cliniques, notamment chez les patients en rémission. Le potentiel thérapeutique anti-inflammatoire de l’IL-38 sera évalué dans des modèles murins appropriés de parodontite et d’arthrite par injection d’un vecteur viral déjà développé (AAV-IL-38 qui permet la surexpression de l’IL-38) et par injection d’IL-38 recombinante.